3 février 2010
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20:35
Et bien, cela faisait longtemps que je n'avais pas présenté une exposition ici... Il est temps de faire un petit extra culturel il me semble ! Ça tombe bien car hier donc, je suis allée visiter (pour sa dernière semaine de présentation au Musée des Beaux-Arts) l'exposition "John William Waterhouse, Le jardin des Sortilèges". J'ai mis du temps à me décider pour y aller en effet, mais il faut bien dire que je ne connaissais pas du tout cet artiste avant de voir les affiches de l'expo dans Montréal, donc bon... il a fallut que le bouche-à-oreilles fasse son petit effet avant que je me décide à payer 15$ !
Ô rage, ô désespoir de devoir désormais payer les musées comme tout le monde d'ailleurs !!!
Mais bon, voilà, j'y étais enfin ! Et j'ai vraiment passé un très bon moment. Il est pourtant à priori difficile d'accrocher le public avec un nom inconnu mais là... Waterhouse m'a scotché ! Ce ne sont pas tant les tableaux en eux-même, c'est surtout toute la mythologie et les mystères qui les entourent...
À savoir avant de poursuivre : le Préraphaélisme est un courant artistique britannique né au milieu du XIXème siècle : en opposition à l'académisme victorien, les artistes adhérant à ce courant veulent retrouver la pureté artistique des primitifs italiens, prédécesseurs de Raphael, notamment en imitant leur style. Ils privilégient le réalisme, le sens du détail et les couleurs vives. Leurs sujets de prédilection sont les thèmes bibliques, le Moyen-Âge, la littérature et la poésie.
Alors, qui est-il ?
John William Waterhouse est un peintre britannique qualifié de "Préraphaélite moderne" (pour ce qu'il est né lors de la création du courant et n'a pas fait parti du groupe d'origine) et célèbre en son temps pour ses tableaux de femmes inspirés de la littérature et de la mythologie.
Il est né en 1849 à Rome, de parents anglais tous deux peintres et a passé son enfance dans le quartier du Victoria & Albert Museum, à Londres. Il est admis à la Royal Academy de Londres en 1870, ce qui explique ses premières oeuvres de facture très classique. Un voyage à Pompéi en 1877 le marque grandement et désormais, la plupart de ses tableaux prennent pour cadre l'Antiquité, bientôt suivie par des anecdotes issues de la littérature antique ou contemporaine (entrée dans le Préraphaélisme), elles aussi suivies par des thèmes mythologiques. Sa carrière se divise en effet en plusieurs périodes, mais toutes prennent pour sujets des thèmes mettant en scène des femmes. Il rencontre un grand succès auprès de ses contemporains, est encensé par les critiques et reçoit d'immenses distinctions, notamment aux Expositions Universelles de Paris (1889), Chicago et Bruxelles.
Il décède d'un cancer en 1917, à l'age de 68 ans.
Au cours du XXème, sa renommée a considérablement décru, le rendant de nouveau quasi anonyme, jusqu'aux années 1970, où la reproduction d'une de ses oeuvres (La Dame de Shalott, 1888, visible en haut) en carte postale à la Tate Gallery de Londres fit sensation au point d'en faire la plus vendue de son histoire ! En 2000, son oeuvre de 1891, "Sainte Cécile" (ci-dessous), qui n'avait pas trouvé preneur en 1960, s'est vendue 6,6 millions de £ !
Voici quelques-unes de ses oeuvres :
Dans le Peristyle, 1874 Diogène, 1882 Sainte Eulalie, 1887
Ulysse et les Sirènes, 1891 Boreas, 1906
Vous pouvez en voir bien d'autres ici : http://commons.wikimedia.org/wiki/John_William_Waterhouse
Mais tout de même, je trouve qu'il est bien difficile de rendre ici hommage aux oeuvres de Waterhouse, qui sont de grande taille (parfois plus d'1m/2m...) car leur intérêt se trouve également dans les nombreux détails. Ceux-ci sont issus des textes qui ont inspirées ces tableaux et qui sont remis sur le devant de la scène car bien souvent oubliés à notre époque malgré leur grande célébrité au XIXème siècle. Ce sont des peintures érudites en quelque sorte... C'est ce que j'ai aimé aussi... C'est vraiment un peintre à découvrir !!!
Ô rage, ô désespoir de devoir désormais payer les musées comme tout le monde d'ailleurs !!!
Mais bon, voilà, j'y étais enfin ! Et j'ai vraiment passé un très bon moment. Il est pourtant à priori difficile d'accrocher le public avec un nom inconnu mais là... Waterhouse m'a scotché ! Ce ne sont pas tant les tableaux en eux-même, c'est surtout toute la mythologie et les mystères qui les entourent...
À savoir avant de poursuivre : le Préraphaélisme est un courant artistique britannique né au milieu du XIXème siècle : en opposition à l'académisme victorien, les artistes adhérant à ce courant veulent retrouver la pureté artistique des primitifs italiens, prédécesseurs de Raphael, notamment en imitant leur style. Ils privilégient le réalisme, le sens du détail et les couleurs vives. Leurs sujets de prédilection sont les thèmes bibliques, le Moyen-Âge, la littérature et la poésie.
Alors, qui est-il ?
John William Waterhouse est un peintre britannique qualifié de "Préraphaélite moderne" (pour ce qu'il est né lors de la création du courant et n'a pas fait parti du groupe d'origine) et célèbre en son temps pour ses tableaux de femmes inspirés de la littérature et de la mythologie.
Il est né en 1849 à Rome, de parents anglais tous deux peintres et a passé son enfance dans le quartier du Victoria & Albert Museum, à Londres. Il est admis à la Royal Academy de Londres en 1870, ce qui explique ses premières oeuvres de facture très classique. Un voyage à Pompéi en 1877 le marque grandement et désormais, la plupart de ses tableaux prennent pour cadre l'Antiquité, bientôt suivie par des anecdotes issues de la littérature antique ou contemporaine (entrée dans le Préraphaélisme), elles aussi suivies par des thèmes mythologiques. Sa carrière se divise en effet en plusieurs périodes, mais toutes prennent pour sujets des thèmes mettant en scène des femmes. Il rencontre un grand succès auprès de ses contemporains, est encensé par les critiques et reçoit d'immenses distinctions, notamment aux Expositions Universelles de Paris (1889), Chicago et Bruxelles.
Il décède d'un cancer en 1917, à l'age de 68 ans.
Au cours du XXème, sa renommée a considérablement décru, le rendant de nouveau quasi anonyme, jusqu'aux années 1970, où la reproduction d'une de ses oeuvres (La Dame de Shalott, 1888, visible en haut) en carte postale à la Tate Gallery de Londres fit sensation au point d'en faire la plus vendue de son histoire ! En 2000, son oeuvre de 1891, "Sainte Cécile" (ci-dessous), qui n'avait pas trouvé preneur en 1960, s'est vendue 6,6 millions de £ !
Voici quelques-unes de ses oeuvres :
Dans le Peristyle, 1874 Diogène, 1882 Sainte Eulalie, 1887
Ulysse et les Sirènes, 1891 Boreas, 1906
Vous pouvez en voir bien d'autres ici : http://commons.wikimedia.org/wiki/John_William_Waterhouse
Mais tout de même, je trouve qu'il est bien difficile de rendre ici hommage aux oeuvres de Waterhouse, qui sont de grande taille (parfois plus d'1m/2m...) car leur intérêt se trouve également dans les nombreux détails. Ceux-ci sont issus des textes qui ont inspirées ces tableaux et qui sont remis sur le devant de la scène car bien souvent oubliés à notre époque malgré leur grande célébrité au XIXème siècle. Ce sont des peintures érudites en quelque sorte... C'est ce que j'ai aimé aussi... C'est vraiment un peintre à découvrir !!!